Cent Phrases Pour Éentails

Le 8 Mars 2010 Maëlle Laurent

Mme Détrie Université Paris III

Ier Semestre Master 1 de Littérature Générale et Comparée

Orient­Occident 

Université la Sorbonne - Paris III 17 rue de la Sorbonne -75 005 Paris

Qui m'aurait permis – ce n'est pas ce pinceau déjà vibrant au plus délié de mes phalanges, ce n'est pas ce  papier offert, aussi craquant que la soie, aussi tendre que la corde sur l'archet, aussi mœlleux que le  brouillard, ­ de résister à la tentation là­bas partout ambiante de la calligraphie?1  

"Là­bas" ; Paul Claudel a beaucoup rêvé du Japon avant d'y pénétrer ; la première fois en 1898 à  l'occasion   d'un   voyage   d'agrément   permis   par   une   de   ses   longues   affectations   chinoises   ;  durablement enfin au sortir de la première guerre, nommé ambassadeur de France de 1921 à 1927.  Reçu premier la 6 Janvier 1890 à l'âge de ans au concours d'admission aux carrières diplomatiques,  Paul Claudel choisi tout d'abord, par goût d'indépendance et indifférence aux mondanités, les postes  consulaires à ceux de ministre plénipotentiaire de la République. Il découvrira les Etats Unis avant  d'être envoyé en Extrême­Orient : en Juillet 1895 il découvre Shangaï, puis Hankeou et Fou­Tcheou  trois   ans   plus   tard.   Son   ami   Philippe   Berthelot   et   la   Première   Guerre   Mondiale   offriront   à   sa  carrière,   son   si   sérieux   "devoir   d'Etat",   un   nouveau   souffle.   Appartenant   désormais   au   corps  diplomatique et non plus consulaire, il occupe des fonctions ministérielles et économique à Rio de  Janeiro premièrement, au Danemark ensuite pour les compétences économiques dont il avait déjà  fait preuve à Rome en 1916. Sa première lettre de créance en tant que ambassadeur de France  l'affecte dans l'archipel nippon à compter du 11 Janvier 1921.  Paul Claudel travaille aux rapprochements politique et culturel franco­japonais qui lui acquerront un  immense   prestige   et   une   jolie   popularité   dans   la...